Le Sénégal célèbre aujourd’hui la fête de la musique sous le thème du dialogue inter-religieux. Les différentes scènes à Dakar et à l’intérieur du pays seront animées par des chorales et des troupes de chanteurs religieux. Pour le ministère de la Culture, organisateur, le choix cadre ainsi avec le contexte spécial du mois de ramadan et magnifie également les relations entre les communautés religieuses. Ainsi, le monument de la Renaissance africaine, la Maison de la culture Douta Seck, le terrain de basket de Ndiarème-Limamoulaye à Guédiawaye et les centres culturels régionaux abriteront diverses manifestations. La première fête de la musique est lancée le 21 juin 1982, jour symbolique du solstice d’été, le plus long de l’année dans l’hémisphère Nord par le ministre français de la Culture d’alors, Jack Lang qui a séjourné à Dakar le mois dernier durant la Biennale. Cette décision fut prise en 1982 après une grande enquête sur les pratiques culturelles des Français menée par le service des études et de la recherche du ministère de la Culture qui dévoile que cinq millions de personnes, dont un jeune sur deux, jouent d’un instrument de musique alors que les manifestations musicales organisées jusqu’à présent ne concernent qu’une minorité de Français. De ce fait, Jack Lang, Christian Dupavillon, architecte-scénographe, membre de son Cabinet et Maurice Fleuret en déduisent que le paysage de la pratique musicale en France reste à découvrir. Alors, ils imaginent une grande manifestation populaire qui permet à tous les musiciens de s’exprimer et de se faire connaître. C’est ainsi que la fête de la musique commence à s’exporter en 1985, à l’occasion de l’année européenne de la musique.
WALF