Le Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement du moyen-secondaire (Cusems) n’apprécie pas la gestion de la seconde vague de Coronavirus dans les écoles par les autorités étatiques.
Dans une déclaration parvenue à WalfQuotidien, son secrétaire général, Abdoulaye Ndoye et ses camarades ont «dénoncé le formalisme dans la gestion de la crise sanitaire au niveau des écoles». Ils soulignent que si un protocole sanitaire rigoureux a été élaboré, sa mise en œuvre souffre d’un «laxisme indescriptible» exposant les acteurs au péril. «Dans bon nombre d’écoles les dotations en masques, gels hydro alcooliques, et autres produits indispensables pour l’observation des mesures barrières sont insuffisantes, dérisoires. L’explosion des effectifs consécutive à des mesures prises de manière unilatérale, le déficit criard de tables bancs et d’enseignants rend impossible toute distanciation physique», déplorent-ils. Aussi les syndicalistes ont fustigé «l’incohérence des autorités qui multiplient les mesures pour faire observer la distanciation physique dans les autres segments de la société et ferment les yeux sur la situation lourde de dangers observée dans les établissements scolaires dont les acteurs ne semblent pas mériter les mêmes égards». En outre, le Cusems n’a pas manqué d’évoquer «l’inertie des autorités dans la mise en œuvre de palliatifs aux insuffisances de notre système éducatif révélées par la covid-19, leur immobilisme dans la mise en œuvre des accords du 30 avril 2018 malgré la posture patriotique des enseignants». C’est pourquoi, ils exigent «la reprise immédiate du monitoring sous la houlette d’une personnalité crédible ayant de l’autorité sur les différents ministres dont dépend la matérialisation des points d’accords».
Sur un autre registre, le Cusems a évoqué les arrestations du président de Horizon sans frontières, M. Boubacar Sèye et du professeur au Lycée El hadji Baba NDiongue de Podor, Samba Tall. Ainsi, il exige «leur libération immédiate». Pour ces arrestations, Abdoulaye Ndoye et Cie «appellent toutes les organisations de la société civile crédibles à constituer rapidement un large front pour mettre un terme aux dérives liberticides caractéristiques de ce régime».
Mamadou GACKO