L’unité au Parti socialiste, ce n’est pas demain la veille. Pendant que «And dolel Khalifa » joue au forcing creusant davantage l’abcès, la Jeunesse pour la Démocratie et le Socialisme (JDS), dénonce le caractère dictatorial de la gouvernance du Parti socialiste (PS) et initie une pétition.
En conférence de presse ce mardi 27 septembre, cette structure, affiliée au Parti Socialiste, trouve que «tous les espaces de débats dont disposaient les militants sont verrouillés, voire confisqués». Et si cette situation prévaut, c’est parce que, selon Babacar DIOP, «le parti est revenu au centralisme démocratique». Rappelant les principes du fondateur du PS, le coordonnateur de la JDS s’offusque : « C’est un recul grave. Il faut rappeler à la Direction que le parti a opté pour le socialisme démocratique. Et Senghor avait l’habitude de dire que dans le socialisme démocratique, le plus important n’est pas le substantif socialisme, mais l’épithète démocratique. Le Bureau politique et le Comité central du parti ne se réunissent presque plus. On a laissé la place et la responsabilité à un Secrétariat restreint qui n’en a pas la légitimité et les compétences».
Pour Babacar DIOP et ses camarades, si leur parti en est arrivé à cette situation, c’est parce qu’il a changé d’orientation en flirtant avec le pouvoir. « Le parti de Senghor s’est retrouvé à assumer des positions peu honorables. Le parti apprend à ses militants à calculer. La Direction détient la calculette. On calcule le nombre de ministres, de députés, de directeurs de société, de PCA, de Hauts conseillers des collectivités territoriales que Macky Sall nous offre et la décision est prise. C’est une manière peu honorable de faire de la politique», observe le responsable socialiste. Et, de son avis, la seule solution, c’est de quitter la coalition au pouvoir. Et pour ce faire, la JDS initie une pétition qui sera lancée samedi 1 octobre 2016 à Thiès. Objectifs : atteindre 200 voire 300 mille signataires et contraindre la direction du PS à retirer les ministres socialistes du gouvernement.
WALFnet