Cette défaite face à son ennemi juré Macky Sall semble sonner le glas de ses ambitions nationales. Elle annihile toutes ses chances pour l’élection présidentielle de 2019 qui sera certainement sa dernièreri
Idrissa Seck doit se poser beaucoup des questions sur son avenir politique, après sa défaite de dimanche lors des élections législatives. Il pouvait se cacher sur la liste nationale pour siéger à l’Assemblée nationale. Mais le fondateur du parti Rewmi qui a pris le risque d’aller sur la départementale de la coalition Manko Taxawu Senegaal, certainement pour mesurer sa cote de popularité dans son fief, a perdu. Il a joué et perdu.
Pour la première fois, il a perdu son département dans lequel il régnait en maître absolu depuis plus d’une décennie. Certes, il reste maître de la commune de Thiès, il est également président du Conseil départemental, mais il perd le département. Et cette défaite face à son ennemi juré Macky Sall semble sonner le glas ou du moins compromet son avenir politique. Cette défaite annihile toutes ses chances pour l’élection présidentielle de 2019 qui sera certainement sa dernière. Car il lui sera difficile de triompher au niveau national, alors que sa base politique s’effrite.
Il faut dire que cette défaite consacre l’effritement de sa popularité dans son fief. En effet, au fil des élections, il perd du terrain à Thiès, son électorat régresse. C’est la conséquence de l’usure du pouvoir. En plus, certains de ses administrés lui reprochent ses absences répétées, d’autres regrettent le fait qu’il délègue ses pouvoirs à ses lieutenants.
Cette défaite sonne comme le début de la fin pour ce génie de la politique qui est arrivé deuxième à l’élection présidentielle de 2007 avec 14,86 % des voix, lors du premier tour, derrière Abdoulaye Wade qui obtient 55,90 %.
Numéro 2 du Pds, il devient directeur de la campagne présidentielle d’Abdoulaye Wade en 2000 et initie la marche bleue. Une stratégie politique payante qui propulsera l’opposition Abdoulaye Wade à la présidence de la République; ce sera la première alternance démocratique au Sénégal. A la suite de la victoire historique, Idrissa Seck devient l’homme fort du régime et plus tard dauphin de Wade. Il est d’abord ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République Abdoulaye Wade, avant d’être nommé Premier ministre du 4 novembre 2002 au 21 avril 2004, en remplacement de Mame Madior Boye. Il a sous ses ordres un certain Macky Sall qui est ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et de l’Hydraulique. Mais deux ans après il tombe en disgrâce dans l’affaire dite des chantiers de Thiès. Mais en fin politicien, il sait certainement que son avenir politique est en jeu alors il prépare sa succession sans tambours ni trompettes. Depuis peu, il prépare Déthié Fall qui est devenu le vice-président de Rewmi et qui est investi sur la liste nationale de la coalition Manko Taxawu Senegaal. Ce dernier a des chances de siéger à l’Assemblée nationale et donc d’avoir plus de visibilité.
Walf Quotidien