Porte-parole, khalife général des Tidianes, Al Amine a été un Cheikh rempli de provisions pour la famille Sy.
Simple et disponible, ouvert et disert malgré sa haute positon hiérarchique dans l’establishment de Tivaouane du fait certainement de sa longue pratique des relations publiques, Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine, par la volonté divine, a vraiment définitivement «grandi» pour reprendre le qualificatif de son défunt homonyme «Dabakh». C’est le titre de «disciple» que le défunt khalife général des Tidianes aura toujours préféré. Aux guides religieux qui font asseoir à terre leurs disciples, alors que des chaises sont disponibles, n’a-t-il pas toujours signalé «la non-conformité de pareil comportement à la tradition mahométane». Aziz «Sénior», comme il aimait s’appeler lui-même par plaisanterie, a été la cheville ouvrière de la famille de Maodo. Très tôt, son père, Serigne Ababacar Sy, l’avait choisi comme son bras droit. Suivi de Dabakh. Quand celui-ci fut rappelé à Dieu, Serigne Mansour Sy «Borom Daradji» et Serigne Cheikh Tidiane Sy confirmèrent leur frère cadet à ce poste.
C’est par la suite que El Hadji Abdoul Aziz Sy Malick l’a officiellement désigné porte-parole de la confrérie tidiane du Sénégal. Après le décès de celui-ci, il sera maintenu à sa fonction par «Borom Daradji» et «Al Makhtoum». Le défunt khalife général des Tidianes est l’initiateur du Coskas, «Mouvement permanent d’avant-garde de la famille Sy», créé en 1968 pour assurer le service d’ordre du Gamou. Confronté à l’époque à la révolte des étudiants et des travailleurs, le gouvernement ne pouvait pas envoyer suffisamment d’agents de sécurité à Tivaouane. C’est alors que Al Amine et son ami, Ibrahima Samb, un moukhadam (grand érudit), eurent l’idée de monter une structure de veille, composée de 80 jeunes. On pourrait affirmer sans risque de se tromper que Serigne Abdou Aziz «Al Amine» est l’un des principaux acteurs de l’unification de la famille de El Hadji Malick Sy, divisée en plusieurs chapelles.