Le rétablissement de la confiance entre les acteurs politiques est la clé pour renouer le dialogue entre l’opposition et le pouvoir.
C’est pourquoi les conseillers économiques, sociaux invitent le gouvernement à le faire.
Le dialogue politique qui est en panne préoccupe beaucoup le Conseil économique social et environnemental (Cese). Lors de la présentation du rapport des travaux de l’année 2017, cet organe consultatif demande au gouvernement d’inclure tous les acteurs politiques et surtout de rétablir la confiance. «S’agissant de la gouvernance politique, le Cese recommande de prendre toutes les dispositions nécessaires pour rétablir la confiance et renforcer la crédibilité des processus électoraux en créant notamment un cadre inclusif et permanent de concertation», souligne le rapport.
Pour rappel, l’opposition la plus représentative a boycotté le dialogue politique dirigé par le diplomate Seydou Nourou Ba. Et une partie de l’opposition ayant pris part à ces discussions a finalement claqué la porte pour protester notamment contre le système des parrainages que le gouvernement veut introduire dans le code électoral. Le rétablissement de la confiance entre le pouvoir et l’opposition semble être la clé pour renouer le dialogue entre les deux camps.
D’autre part, s’agissant de la gouvernance locale et la décentralisation, les conseillers économiques sociaux et environnementaux recommandent l’instauration d’un cadre de concertation entre les concessionnaires (eau, électricité et téléphone), l’Etat et les collectivités locales. Cela permettra, selon eux, d’assurer, d’une part, une meilleure traçabilité de l’assiette et du recouvrement des impôts et taxes au profit des collectivités locales, et d’autre part, le suivi de l’évolution des éléments du chiffre d’affaires qui intéresse le plus immédiatement les collectivités locales.
Au plan économique, le Cese qui mis l’accent, l’année écoulée, sur la situation économique en rapport avec le Pse, souhaite le renforcement de l’attractivité de l’environnemental des affaires. Et cela passe par l’augmentation des dotations budgétaires du ministère de la Promotion des investissements, des Partenariats et du Développement des téléservices.
Les conseillers veulent en savoir plus sur ce que le gouvernement fait de leurs travaux. C’est pourquoi Madior Diouf du Rnd plaide pour un suivi de tous leurs avis. Mais pour Aminata Tall, la présidente de l’institution, le président de la République a tenu en compte beaucoup de leurs recommandations. A noter que la plénière d’hier est la dernière pour l’institution. Le Cese a été créé en 2013 pour un mandat.
Charles Gaiky DIENE