Nouveau rebondissement dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’affaire Diary SOW. Deux semaines après la disparition de cette dernière, les recherches n’ont certes pas montré sa trace, mais laissent place à de nouvelles spéculations.
« Jeune Afrique » qui s’est intéressé à la disparition de Diary SOW se veut plus sachant que les autorités sénégalaises. Au fait de l’enquête et des recherches toujours en cours, le magazine assure que celle qui a été, à deux reprises, meilleur élève du Sénégal « s’est éclipsée volontairement». Comme preuves, il met en exergue ce qui a été jusque-là fait par la brigade française de répression de la délinquance aux personnes (BRPD).
« Depuis sa disparition, signalée depuis une dizaine de jours, les forces de police françaises ont effectué de nombreuses recherches, passant au peigne fin les comptes bancaires de Diary SOW, effectuant une enquête de voisinage, analysant son historique de navigation sur internet et fouillant sa chambre, dans la cité universitaire du XIIIe arrondissement où elle logeait. Cette dernière était vide de ses effets personnels et vêtements, rapporte la même source ». C’est ce que «Jeune Afrique» considère comme les conclusions de l’enquête montrant que Diary SOW « s’est éclipsée volontairement» et serait, comme l’ont régulièrement indiqué les autorités consulaires sénégalaises, saine et sauve. Très légère comme démonstration.
Mais à supposer que cela soit vrai, pourquoi c’est le magazine « Jeune Afrique » qui a l’exclusivité des conclusions d’une enquête diligentée par les autorités sénégalaises ? Pourquoi ce n’est pas le consul général du Sénégal à Paris ou encore l’ambassadeur, qui ont été très prolixes au lendemain de la disparition de Diary SOW, qui prend la parole pour informer les Sénégalais qui continuent de s’inquiéter ? La piste de la fugue serait-elle honteuse au point de ne susciter aucun commentaire officiel ? Dans tous les cas, la sensibilité de cette affaire, qui engage l’image du Sénégal dont on parle de son meilleur élève commandait aux autorités une attitude plus responsable.
WALFNet