A Diourbel, les insuffisants rénaux ne sont pas au bout de leur peine. Selon Dr Balla Mbacké Mboup, médecin-chef de la région, faute de place, plus de 200 patients n’ont pas accès au service de dialyse pour le moment.
(Envoyé spécial) – L’insuffisance rénale gagne du terrain dans la région de Diourbel. En fin d’année 2017, il y avait 220 malades qui attendaient d’être dialysés, parce que malheureusement la région n’avait pas de service d’hémodialyse. Et, en ce moment, plus de 200 malades sont sur la liste d’attente. «Récemment, nous avons eu, au niveau de l’hôpital régional, 20 postes de service de dialyse. Avant cela, il n’y avait que 7 postes. Mais, il faut préciser que tous les 20 postes ne sont pas fonctionnels. Actuellement, dans la région, plus de 200 malades insuffisants rénaux attendent d’être dialysés», regrette Dr Balla Mbacké Mboup, médecin-chef de la région. Avec la forte consommation des médicaments de la rue, explique-t-il, il y a une augmentation croissante des maladies rénales dans la zone. Parce que, dit-il, il y a une relation de cause à effet entre l’usage de ces médicaments et certaines maladies chroniques comme l’insuffisance rénale qui est en train de prendre des proportions inquiétantes dans cette partie du pays.
Sur un autre registre, Dr Mboup s’est prononcé sur le nombre de femmes qui décèdent en couches. D’après lui, dans les années passées, il avait été noté 315 décès pour 5 000 naissances vivantes. En 2017, 115 décès ont été enregistrés au niveau des structures sanitaires sans compter les morts non signalés dans les domiciles. Mais à la fin de l’année dernière, le chiffre a baissé jusqu’à 85 décès. Cette année au premier semestre de 2018, 30 décès ont été signalés, pour le moment. Les acteurs de la santé comptent, d’ailleurs, organiser la semaine prochaine un Comité régional de développement (Crd) sur la mortalité maternelle pour renseigner les autorités sur la situation. Mais, à en croire le spécialiste, jusqu’à présent, il faut savoir que la mortalité maternelle continue d’être un défi au niveau de la région parce que, chaque année, il est dénombré plus d’une centaine de décès.
Samba BARRY