«Nous vivons ces derniers jours une vraie tragédie», c’est le sentiment du Dr Jean François DIENE face à la situation catastrophique créée par la crise sanitaire et son lot de décès.
D’un ton pathétique au reflet des séries de décès dans ce mois de juillet, la blouse blanche dépassée, confie dans une grande désolation que «des gens que nous aimons nous quittent un à un. Certains sont célèbres et font la une d’une actualité macabre; d’autres, plus anonymes, partent sans bruit. Tous laissent tristesse et désolation dans des cœurs qui saignent ».
Non sans citer Pr Ibrahima Pierre NDIAYE, arraché à notre affection, «et qui toute sa vie, témoigne-t-il, a été au service exclusif de ses semblables. Une vie trempée dans l’altérité». Il rend ainsi hommage «à tous nos collègues malades de Covid, qui se battent pour la survie, sans savoir de quoi demain sera fait. Il me plait de leur souhaiter prompt rétablissement». Ces derniers ont choisi «de panser les infirmités et les souffrances de nos prochains, et nous assumons ce choix, quel que soit les risques encourus», mais en retour, l’État préfère agrandir le risque de contamination en réduisant les tests au nom d’une politique de dépistage «infondée» selon plusieurs épidémiologistes.
«Oui ! Il est tellement difficile de rester constamment vigilant et concentré toute une journée, alors que la moindre inattention peut être fatale. Aujourd’hui, que la stratégie nationale milite pour une limitation des tests, considérons que chaque patient que nous aurons en face de nous, sera susceptible de nous contaminer ».
Avec Sud Quotidien