Le Conseil présidentiel sur l’emploi et l’insertion des jeunes n’a pas convaincu les économistes. En tout cas pas Meïssa BABOU. Dans les colonnes de Sud Quotidien, l’économiste estime craindre que la vieille recette soit reconduite pour donner les mêmes mauvais résultats».
«Je m’attendais à un changement de méthode, en mutualisant les structures de formation d’une part et les structures de financement d’autre part pour avoir plus de lisibilité des actions en matière de politiques d’emplois», dit-il.
Pour l’enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, «on ne peut pas faire du neuf avec du vieux».
Évoquant le vif du sujet, Meïssa BABOU étale son pessimisme. «Ce n’était pas la bonne démarche. On est dans une précipitation, et d’effets d’annonce et ceci risque de retourner contre le président lui-même. Il y a des préalables, ce que le président n’a pas fait. Parce qu’on ne peut pas se lever un bon matin et dire aux jeunes venaient prendre un million, deux millions ou trois millions comme ça», insiste l’économiste.
L’enseignant trouve que le président Macky SALL se trompe de méthode et a mis la charrue avant les bœufs. Pour lui, le problème fondamental du pays est que «l’Economie tourne mal parce qu’elle est extravertie et que les entreprises sénégalaises ne gagnent pas les parts de marchés pour donner de l’emploi aux jeunes… ». Et, indique-t-il, c’est à ce niveau que l’Etat doit intervenir en créant « un environnement favorable aux entreprises sénégalaises pour absorber les nombreux demandeurs d’emploi sur le marché».
WALFNet