Alors que la Cour suprême est saisie pour annuler l’arrêté ministériel portant fermeture des écoles Yavuz Sélim, et le juge des référés pour désigner un administrateur provisoire, le temps que le contentieux soit vidé, le ministère de l’Intérieur contourne la Justice et impose sa décision.
Sans tenir compte de ces procédures, la tutelle vient de décréter, d’office et d’autorité, la fermeture officielle des écoles Yavuz Sélim, à travers une circulaire publiée le week-end. Pourtant, deux recours sont en examen au niveau des cours et tribunaux. Il s’agit d’abord de la procédure devant la Cour suprême introduite par les avocats de Yavuz Sélim Sa, pour l’annulation de décision de fermeture des écoles Yavuz Sélim. L’autre est en étude chez le juge des référés, saisi par l’agent judiciaire de l’Etat pour la désignation d’un administrateur provisoire, le temps que le contentieux soit vidé. Dans ce second bras de fer, les deux parties prenantes seront départagées lundi prochain. Au-delà de ce fait, la fermeture de ces établissements scolaires est décidée sans tenir compte des intérêts des trois mille pensionnaires de ces écoles. Leur rentrée scolaire 2017-2018 déjà compromise par ce bras de fer entre l’Etat et Yavuz Sélim Sa dont ils sont les victimes collatérales, ces élèves ont pourtant payé leurs droits d’inscription. Et certains d’entre eux ont déjà démarré leur cours. Pour l’heure, la Cour suprême constitue leur dernier rempart, pour une année scolaire sauve.
Walf Quotidien