A quel slogan de Macky SALL faut-il se fier ? Le président de la République qui a décrété 2017 « Année culturelle », a encore été aux abonnés absents.
Et a montré une nouvelle fois qu’il est très peu disposé à soutenir les artistes. Du moins ceux qui ne chantent pas dans les grandes salles européennes. A la cérémonie de clôture de la 10e édition du Festival national des arts et culture (FESNAC), qui a baissé les rideaux ce samedi soir, il a été loin de faire planer son ombre à Louga. Pendant que le Festival national battait son plein dans la capitale du Ndiambour, le leader de l’APR était, lui, à Kolda en train de savourer des bains de foule.
Pourtant ce n’est pas la seule absence du président SALL que les organisateurs du Festival déplorent. S’ils certains se gardent de le dire publiquement, leurs complaintes sont bien perceptibles, nous indique-t-on. Beaucoup d’attendaient à un geste fort de l’Etat pour cette édition du Festival. Mais, après avoir décrété 2017 une « année culturelle », le chef de l’Etat qui a envoyé Abdou Latif COULIBALY le représenter, s’est montré plus que radin. Pour une manifestation de cette envergure qui rassemble des centaines d’artistes venant des quatre coins du Sénégal et qui se disputent un titre mettant en exergue les cultures sénégalaises, l’Etat a sorti la petite monnaie. En effet, c’est deux pauvres millions que le ministre de la Culture a remis aux acteurs culturels de la région Fatick qui a remporté le Grand prix Douta SECK.
Pour de nombreux artistes, qui n’hésitent pas à parler de « dédain étatique », c’est un sacrifice que de participer audit Festival. «Ils n’ont qu’à enlever le ‘national’, comme ça on saura qu’il ne faut rien attendre de l’Etat », soutient un participant. Même son de cloche pour un autre qui déplore que les artistes fatickois qui ont brillamment remporté le premier ne parviennent pas à recouvrer les dépenses qu’ils ont effectuées pour participer au FESNAC, tellement le premier prix est dérisoire.
WALFNet