Le Général Mansour SECK n’est pas contre une intervention militaire du Sénégal en Gambie. Dans une interview accordée à www.mediaspost.com, l’ancien Chef d’Etat-major général des Armées, trouve tout de même que les autorités sénégalaises ont bien fait de privilégier le dialogue et la négociation. «Le Sénégal a suscité tout un processus international en ayant recourt à la CEDEAO, à l’Union africaine et au Conseil de sécurité de l’ONU dont il est membre non permanent», fait-il constater. Mais assure que si intervention il doit y avoir, la Gambie ne peut constituer un bourbier pour le Sénégal. «Encore une fois, l’occupation de la Gambie ne peut pas être un problème pour l’armée sénégalaise. Je signale que les Gambiens sont 2 millions et que peut être les 1 million 500 sont pour le départ de Yahya » indique le militaire à la retraite. Poursuivant, le Général ajoute : «Ce que le Sénégal n’a pas le droit de faire, c’est de ne pas être prêt pour tout type de situation. Même si la priorité est la persuasion et la diplomatie, le Sénégal doit fixer des limites, un deadline. D’abord, qu’on ne touche pas à un cheveu des Sénégalais qui sont nombreux en Gambie. Il ne faut pas qu’on l’accepte et même dans un certain sens, protéger la vie de BARROW qui est nouvellement élu, ça se sont les limites». S’agissant du commandement qui va être confié au Sénégal, le général Mansour SECK estime que c’est normal et tout à fait compréhensible. «De toute façon, on est mieux placé du point de vue territorial, du point de vue des cartes, etc. Tout dépend de la participation des unités. On parle des forces en attente, mais ça dépend de la composition en principe. C’est le pays qui a l’effectif le plus grand qui prend le commandement. C’est un problème d’ordre technique. Je pense qu’on le veuille ou non, les Sénégalais connaissent mieux la Gambie que le Nigéria», lance-t-il.
WALFnet