La volonté des enseignants d’aller au bout de leur grève afin d’inciter le Gouvernement à respecter les termes du protocole qui les lie n’ayant pas fléchi, le pouvoir a, semble-t-il, décidé de faire monter la pression d’un cran.
Face à la presse ce mercredi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Mary Teuw NIANE a témoigné de sa contrariété avant de verser dans la menace. « Nous assumerons toutes nos responsabilités et les universités fonctionneront normalement et de façon durable et que les étudiantes et étudiants aient les deux sessions d’examen », a martelé l’ancien recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Ne desserrant pas les dents, le ministre poursuit, gardant la primeur des éventuelles sanctions à plus tard. «Pour l’instant nous n’allons pas dire ce que nous allons faire. Mais soyez simplement sûr que le gouvernement va agir. Le moment venu, nous dirons ce que nous ferons», a soutenu Mary Teuw NIANE.
Pour rappel, les enseignants affiliés au Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (SAES) multiplient les mots d’ordre de grève ponctués de marches, sit-in sur toute l’étendue du pays, accentuant la pression sur le Gouvernement. Pendant ce temps, les étudiants sous la hantise de la session unique se tournent vers le Gouvernement, refusant d’être les agneaux du sacrifice.
Entre le marteau des enseignants et l’enclume des apprenants, le ministre Mary Teuw NIANE semble indiquer la voie que le Gouvernement entend arpenter pour sauver les meubles.
WALFNET