Les agents municipaux des départements de Pikine et de Keur Massar vont accompagner l’intersyndicale affiliée à la Cnts qui va entamer aujourd’hui une grève de deux jours. Cette affirmation est faite, hier, lors d’une conférence de presse tenue au Complexe culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine. «Nous irons en grève de 48 heures renouvelables à compter de ce mardi 25 octobre pour exiger du gouvernement la matérialisation des accords portant sur l’augmentation des salaires et l’harmonisation du système indemnitaire», a fait savoir le syndicaliste Ndiaga Diop de la Cnts.
Parlant des raisons de leur mouvement d’humeur, M. Diop déplore le mépris des autorités étatiques face à leurs difficultés et la discrimination dont sont victimes les agents municipaux. «La section Cnts de Pikine et de Guédiawaye informe l’opinion nationale qu’aucune manœuvre dilatoire ne sera toléréequant à l’application correcte des engagements pris devant l’intersyndicale au sujet de la généralisation de l’augmentation des salaires à l’ensemble des agents municipaux et du relèvement du point indiciaire lors de l’audience du jeudi 20 octobre 2022», avertit-il.
Faisant le bilan de l’acte 3 de la décentralisation et la situation des agents municipaux de Pikine et de Keur Massar, Ndiaga Diop ne cache pas son désarroi. «Les travailleurs souffrent de cette réforme qui a acté la communalisation intégrale. Parce que beaucoup d’affectations qui ne sont pas suivies d’une mesure d’accompagnement ont mis des pères et mères de famille dans une situation délétère. Parce qu’ils ne bénéficient plus de couverture médicale, des heures supplémentaires. Pis, ils souffrent des arriérés de salaires».
Le responsable syndical de la Cnts souligne que «de nombreuses interventions ont été effectuées par le syndicat auprès des maires pour un règlement définitif de ces manquements et le respect des droits élémentaires des travailleurs. Mais aucune solution n’a encore été trouvée. Comme si cela ne suffisait pas, le nouveau découpage de la région de Dakar avec la départementalisation de Keur Massar, est venu s’ajouter au mal-être des travailleurs des collectivités territoriales concernées (Yeumbeul Nord, Yeumbeul Sud, Malika, Keur Massar, Jaxaay)».
Théodore SEMEDO