La Croix rouge sénégalaise est minée par une affaire de détournement qui a fini de créer le malaise au sein de l’organisation humanitaire. Alors que les responsables de celle-ci s’accusent mutuellement, les Diourbellois qui ont été recensés en 2012 et à qui 10 millions de F CFA ont été promis, ruent dans les brancards et exigent la lumière sur cette affaire. Indiquant qu’ils ne seront pas les dindons de la farce, ceux-ci, qui indiquent avoir présenté toutes sortes de documents pour justifier leur pauvreté, refusent d’entendre que l’argent qui leur était destiné a fini dans les poches des responsables établis à Dakar. Rabyatou CAMARA qui admet que l’affaire a fini de polluer l’atmosphère à la Croix Rouge de Diourbel, croit savoir qui sont derrière ce détournement et n’hésite pas à citer des noms. Pour la présidente du Comité départemental de Diourbel de l’organisation, les responsables de la Croix Rouge Sénégalaise ont abusé de la confiance des Diourbellois. D’après elle, les enquêtes ont été bouclées et des entretiens ont été effectués avec les personnes cibles qui ont remis aux enquêteurs tous les papiers nécessaires pour pouvoir bénéficier des aides. Seulement, précise-t-elle, cela ne s’est pas passé comme indiqué d’où la colère des populations. «En 2012, les responsables de la Croix Rouge ont envoyé, ici, deux éléments, l’un s’appelle Tidiane SANE et l’autre Vieux mais je ne connais pas son nom de famille. Quand ils sont venus, ils ont menés des enquêtes dans les 4 grands quartiers de la commune de Diourbel. Ils ont pris 200 bénéficiaires, ici, à Diourbel qu’ils ont jugés parmi les plus vulnérables. Après un jour de vendredi, ils m’ont appelé pour me dire que la Fédération a décaissé l’argent. Après avoir pris leur ordre de mission et tout, ils sont venus jusqu’à Khombole, après ils m’ont rappelé au téléphone pour me dire qu’ils doivent impérativement rebrousser chemin pour régler quelque chose d’urgence. Mais l’argent est là, d’ici, demain, où après demain, ils allaient venir », explique Rabyatou CAMARA. Poursuivant ses explications, elle ajoute : «depuis lors, personne ne les voit. Quand je les appelle, ils me disent qu’ils vont venir alors que c’est faux. Les bénéficiaires ont dit que c’est moi qui aie mangé l’argent. Maintenant quand ils ont vu que je suis en train de les acculer, ils ont cherché à me faire remplacer par quelqu’un d’autre dans le bureau». Toutefois, la dame indique qu’un avocat et un huissier ont été commis pour porter l’affaire devant la justice. Elle renseigne par la même occasion qu’un point de presse est prévu, ce samedi, pour éclairer la lanterne des populations.
WALFnet