L’ancien président tchadien reste en prison. Ses avocats qui avaient saisi le juge d’application des peines près du tribunal de Grande instance Hors classe de Dakar d’une « demande de permission » visant sa libération, ont reçu la réponse de ce dernier.
En effet, dans un communiqué, Me Ibrahima DIAWARA et ses collègues renseignent qu’un « refus a été opposé à cette demande ».
Selon les robes noires, «le juge a tenu à mettre en avant l’avis défavorable de la commission pénitentiaire consultative présidée par lui-même et composée du directeur de l’administration pénitentiaire, du directeur de la prison et d’autres membres dans le personnel pénitentiaire et la santé».
Seulement, les avocats font état de « règle de droit à géométrie variable », dénoncent cette décision et tiennent l’opinion à témoin. « Nous vivons des moments difficiles où un système étouffe un homme, ses droits les plus élémentaires, à savoir le droit à la santé », indiquent-ils.
A noter que Me Ibrahima DIAWARA et Cie avaient introduit une demande le 29 mars dernier et l’avaient ainsi motivée : « En raison de son âge et du temps froid qu’il fait dans son lieu de détention et de l’humidité, le président Hissène Habré enchaîne grippe, rhume et angine. Que cette situation met en exergue des risques patents qui, si le président Habré se voyait contaminé emporterait des risques considérables sur sa vie, ce que nul ne saurait ignorer à raison des conséquences qui en résulteraient ».
WALFNet