Malick GACKOU s’inscrit en faux contre les déclarations de certains tenants du pouvoir, selon lesquelles, les partis politiques qui ont boycotté les élections des membres devant siéger au Haut conseil des collectivités et territoriales (HCCT) ont peur d’être laminés. Invité, hier, à l’édition, 20h, à la TFM, le leader du Grand parti (GP) a déclaré que si son parti a décidé de tourner le dos à ce scrutin c’est parce que, dit-il, il juge que cette institution est inutile et budgétivore. Mieux encore, soutient-il, cette démarcation entre dans le cadre de la lutte contre le gaspillage des deniers publics. «Ce n’est pas une question de peur. Je peux dire et certifier sur le terrain, nous avons énormément de conseillers. Je pense que ces conseillers ce sont des démissionnaires des partis politiques divers que ce soit de mon ancien parti (AFP, Ndlr) ou d’autres partis politiques qui sont venus rejoindre le Grand parti. Donc cette peur ne concerne pas le Grand parti. Mais le fait de boycotter le Haut conseil ne découle pas d’une volonté de gagner ou de perdre, ça découle de notre volonté de lutter contre la dilapidation des deniers publics. Vous savez que l’un des axes majeurs des assises nationales, c’est réduction du train de vie de l’Etat», déclare l’ancien numéro 2 de l’Alliance des forces du progrès (AFP). Pour lui, il est inconcevable que le pays qui n’a même pas assez de ressources et qui peine à entretenir l’Assemblée nationale avec tous ses députés, le Conseil économique social et environnemental (CESE) et ses membres, se dote encore d’une nouvelle institution de plus en l’occurrence le HCCT avec ses 150 membres à prendre en charge. «Le Sénégalais souffrent, les paysans souffrent, les travailleurs souffrent, les étudiants souffrent, dans quelque domaine que ce soit, les Sénégalais sont fatigués. Et c’est pourquoi, aujourd’hui, vivant l’extrême pauvreté et la précarité, nous ne pouvons pas considérer que l’Etat crée une nouvelle institution. C’est que le Sénégal n’a pas les moyens d’avoir une Assemblée nationale, un Conseil économique social et environnement et un Haut conseil des collectivités territoriales», tranche le patron du GP.
Samba BARRY (Walfnet)