Le préfet de Dakar a refusé que la Police nationale soit vilipendée par le Collectif pour la justice et contre les violences policières . La marche prévue ce vendredi 3 aout pour dénoncer les bavures policières a été tout bonnement interdite par l’autorité administrative.
Ce qui a fini de faire réagir l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA). Dans un communiqué, l’ ONG a exprimé « sa profonde indignation devant un tel acte anticonstitutionnel ». Pour ces défenseurs des droits de l’homme, cette interdiction est une violation de la Constitution du Sénégal. Ils se disent d’autant plus préoccupés que les problèmes qui devraient être exposés au cours de cette manifestation, qui était prévue à la Place de l’Obélisque, sont réels.
« ADHA demeure profondément préoccupée par l’ampleur des bavures policières et exhorte les autorités compétentes à faire toute la lumière sur ces situations très alarmantes, de sorte que toutes les responsabilités soient situées et les sanctions méritées prononcées », souligne l’organisation dirigée par Adama MBENGUE. Qui « exige que de sérieuses enquêtes soient menées sur les cas Abdoulaye TIMERA, Fallou SENE, Seck NDIAYE, Elimane TOURE, Pape SARR … ».
L’ADHA n’a pas conclu son communiqué sans menacer le Gouvernement « de saisir les institutions internationales» pour dénoncer la recrudescence de ce funeste phénomène.
WALFNet