C’est ce mardi 7 avril 2020 que l’accusé Ousseynou Diop fera face à ses juges. A ne pas confondre avec l’étudiant Ousseynou Diop récemment condamné à 3 mois avec sursis par la Tribunal correctionnel de Dakar, pour «apologie du terrorisme», le 13 février 2019.
Il s’agit de ce jeune Dakarois accusé d’avoir tué le taximan Ibrahima Samb. Ce crime de sang qui avait en son temps fortement troublé l’ordre public était survenu un mois avant le meurtre de Fatoumata Moctar Ndiaye. C’était dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 octobre 2016, à la station d’essence de Yoff. Le procès va se jouer devant la Chambre criminelle (ex-Cour d’assises), au Palais de justice Lat-Dior. L’accusé sera jugé pour le crime d’assassinat. Incarcéré à la Maison d’arrêt de Rebeuss, Ousseynou Diop boucle 4 ans de détention provisoire. Il risque la perpétuité (c’est-à-dire la prison à vie), en vertu des articles 280 et suivants du Code pénal qui prévoient et punissent le crime d’assassinat qu’on lui reproche. Sauf une diminution des charges qui pourrait lui valoir une condamnation à temps qui ne dépasse pas 20 ans de travaux forcés. Ou encore un acquittement de dernière minute dont la probabilité reste faible, voire nulle.
Salif KA