Une défaite de Macky Sall à la prochaine présidentielle passera par l’unité de l’opposition.
C’est la conviction de Pape Diop. Le leader de Bokk Gis Gis qui s’exprimait ce week-end en France, lors du Forum européen des représentants de son parti, affirme qu’il est plus qu’urgent de bouter hors du pouvoir ceux qu’il appelle un clan de prédateurs qui a pris en otage le pays depuis 2012.
Pape Diop appelle l’opposition à l’unité pour vaincre le Président sortant Macky Sall. Le leader de Bokk Gis Gis qui s’exprimait ce week-end en France, lors du Forum européen des représentants de son parti, soutient que le combat est un et qu’ils doivent être ensemble pour le gagner. «Nous devons nous donner la main pour bouter hors du pouvoir ce clan de prédateurs qui nous a pris en otage depuis 2012», insiste encore Pape Diop. Qui accuse le Président Macky Sall de mauvaise gestion. Il affirme que quand le Président Abdoulaye Wade a attrait Mittal devant le tribunal arbitral de première instance pour 2 500 milliards Macky Sall est venu et a mis fin à ces poursuites pour négocier et réclamer 75 milliards. Et à l’en croire, il n’y avait que 70 milliards dans les caisses de l’Etat, il a fallu, dit-il, que l’opposition crie au scandale pour qu’on nous dise qu’une loi de finances sera votée à l’Assemblée nationale. Cela a été fait depuis quelque temps, une chose qui date depuis 2014, selon lui.
Pape Diop accuse également Macky Sall d’avoir porté le coût du nouvel aéroport de Diass de 400 milliards à 800 milliards de francs. «Les Marocains sont là et chipent tous les marchés aux entreprises nationales. Les accords de partenariat économique qu’il a signés vont déstructurer notre économie. Nous nous étions battus Wade devant et nous dernière mais malheureusement il a signé ces accords qui vont tout chambouler, c’est grave», dénonce encore Pape Diop, qui accuse par ailleurs Macky Sall de passer tout son temps à emprisonner des opposants au lieu de travailler.
Enfin, le leader de Bokk Gis Gis rejette la loi sur le parrainage. Selon lui, les justifications du président de la République ne sont pas fondées. Car d’après lui, c’est lui-même qui a parrainé une vingtaine de listes lors des élections législatives. «Le pouvoir a donné des cautions et financé leur campagne. Il a démultiplié les candidatures pour ensuite venir dire qu’il y avait 50 listes aux législatives. S’il voulait des élections transparentes, il aurait tout simplement accepté le bulletin unique», explique Pape Diop.
Charles Gaïky DIENE