Le port de masque n’est plus obligatoire sur les plateaux de télévision, mais à condition de remplir deux exigences : ne pas dépasser 5 invités en plus des animateurs, respecter la distanciation physique d’au moins un mètre. Tel est le consensus trouvé hier entre l’Etat et les instances de presse que sont le CNRA et le CDEPS.
Après la pluie, le beau temps. Un terrain d’entente est finalement trouvé entre l’Etat et les entreprises de presse sénégalaises, au sujet du port obligatoire de masque sur les plateaux de télévision. A l’issue d’une rencontre hier, lundi 27 avril 2020, entre le ministère de l’Intérieur et les instances de la presse (CNRA, CDEPS), il a été décidé les conditions dans lesquelles les animateurs d’émission et leurs invités pourront ne pas porter de masque sur les plateaux de télévision. La première condition est qu’«un plateau de télévision, en plus des animateurs, ne pourra accueillir plus de cinq invités», selon un communiqué conjoint des deux organisations du secteur de la presse précitées. La seconde : «la distanciation physique d’au moins un mètre entre les participants de l’émission sur le plateau de télévision». Tel est le nouveau format conjointement défini. Et c’est dans ces conditions seulement, mais alors seulement, que l’animateur d’émission est dispensé du port de masque devenu obligatoire au Sénégal depuis la semaine dernière. Autrement dit, le port de masque est désormais facultatif à la télé, si et seulement si…
Au cours des échanges, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) et le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), dirigés respectivement par Babacar DIAGNE et Mamadou Ibra KANE, ont rassuré les autorités du ministère de l’Intérieur que toutes les mesures de santé publique contre le Covid-19 sont respectées à la lettre par les entreprises de presse. Notamment en ce qui concerne le port obligatoire du masque dans l’entreprise, lors des reportages sur le terrain et dans le transport de service et la perche lors des reportages. Mais également le lavage des mains au savon ou au gel hydro alcoolique ainsi que la désinfection des locaux de l’entreprise.
Semaine dernière, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille NDIAYE, a prescrit l’obligation de porter le masque de protection dans certains lieux bien cités dans l’arrêté ministériel, durant toute la période couverte par l’état d’urgence : dans le secteur privé, le public et les transports. Les forces de l’ordre ont alors demandé le respect du port de masque, y compris sur les plateaux de télévision, à travers une descente du préfet de Dakar dans quelques entreprises de presse de la place dont le Groupe WalFadjri sis au Front de terre.
Seulement, le CNRA et le CDEPS ont été saisis par ces mêmes entreprises pour faire état de l’«inapplicabilité de cette mesure qui ferait du Sénégal une exception dans le monde». De leur constat, il ressort qu’aucune télévision dans aucun pays du monde ne fait porter le masque aux personnes sur un plateau de télévision, aux animateurs comme aux invités de l’émission. C’est sur ces entrefaites que ces deux organisations ont pris l’initiative de la rencontre d’hier qui s’est soldée, fort heureusement, par ce consensus. Tout est bien qui finit bien.
Pape NDIAYE