Mamadou Lamine Dianté et ses camarades demandent à l’Etat de revoir sa stratégie et respecter ses engagements. Sans quoi, il risque d’y avoir une année scolaire 2015-2016 couronnée de perturbations.
Pour le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss/Cusems), la stabilité du secteur de l’Education dépend de la volonté du gouvernement à matérialiser les accords signés avec les syndicats d’enseignants. Ce syndicat qui tenait son université syndicale, samedi dernier, estime que le gouvernement de Mahamad Dionne a intérêt à revoir sa position. «La Commission administrative de notre syndicat est convoquée sur la thématique centrale : le non respect des engagements de l’Etat, quelles ripostes syndicales appropriées ? Cette même frustration est toujours actuelle. Comme on a coutume de le dire, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il y a à craindre si le gouvernement ne se réajuste pas. Sinon l’année scolaire va être jalonnée de cycles de perturbations. Ce qui sera dommageable pour l’école et la nation sénégalaise», indique Mamadou Lamine Dianté, Secrétaire général du Saemss-Cusems.
Seulement Dianté et Cie soulignent qu’ils ne sont pas concernés par le slogan «Ubi Tey Grève Tey» brandi par d’autres syndicats. Par conséquent, ils seront au rendez-vous le jour même de l’ouverture des classes. «On nous dit que l’école va ouvrir ses portes le 5 octobre, et le jour-j on se présentera. Si les conditions ne sont pas réunies, nous n’allons pas travailler», ajoute Dianté. Qui a vite souligné que ces conditions sont loin d’être au point. «Au vu de ce qu’il y a aujourd’hui dans les établissements et du niveau de la préparation de la rentrée par les autorités ministérielles, tout n’est pas encore prêt pour que la rentrée se produise à date échue. Car les Crd préparatoires de la rentrée ne sont pas encore faits, il y a aussi des commodités à mettre en place dans les établissements surtout que nous avons connu une saison pluvieuse et cela risque de compromettre la rentrée des classes».
Sur le sens de cette université syndicale, Dianté souligne que le Saemss/Cusems a réuni ses instances nationales pour que ses animateurs puissent bénéficier d’une formation et d’un renforcement de capacité. «Il y a une tradition dans notre syndicat. Les responsables de nos instances sont formés régulièrement d’autant que nous avons des mandats limités. Il est important qu’ils soient conviés annuellement à Dakar pour partager un certain nombre de modules de formation et de renforcement de capacité et en retour au niveau de leur base, ils procéderont à une démultiplication de cette formation», explique-t-il.
Cette année, le Saemss a choisi de former ses membres sur le leadership et le management des organisations ainsi que sur le plaidoyer et le lobbying.