Le Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) compte déjà deux candidats déclarés à la prochaine présidentielle. L’option prise par le Front est donc d’aller à une candidature plurielle.
Karim Wade ne sera pas le seul candidat du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr). Cette coalition «politique et électorale» qui a pour objectif premier la conquête du pouvoir et qui «regroupe en son sein des Sénégalais qui ne partagent pas la façon dont le pays est gouverné et qui décident d’apporter leur contribution à une alternance démocratique et pacifique à cette gouvernance là», a aussi enregistré la candidature d’Abdoulaye Baldé. Le président de l’Union centriste sénégalais (Ucs) veut aussi porter les couleurs du Fpdr à la prochaine élection présidentielle prévue en 2017 si Macky Sall tient la promesse de réduire son mandat. «Notre coalition compte deux candidats déclarés à la prochaine présidentielle et notre option très claire est d’aller à une candidature plurielle à la prochaine présidentielle mais autour d’accords programmatiques pour le soutien au second tour de celui d’entre nous qui y sera. Ce sera l’objet d’un manifeste», déclare Mamadou Diop Decroix, ajoutant que leur coalition se prépare pour 2017 pour ne pas être prise au dépourvu.
Le coordonnateur de la conférence des leaders du Front qui s’exprimait lors d’une conférence, hier au siège du Parti démocratique sénégalais (Pds), ajoute que le Front prévoit d’organiser un sit-in devant le ministère de l’Intérieur ou une marche pour exiger, encore une fois, la transparence et l’honnêteté du processus électoral. «On vient de boucler six mois d’inscription sur les listes électorales et il n’y a personne pour nous faire le point. C’est l’opacité totale», dénonce Mamadou Diop Decroix qui réclame une personnalité «indépendante et consensuelle» pour organiser le prochain scrutin présidentiel. «Le ministre de l’Intérieur est un militant de l’Apr (Alliance pour la république, ndlr). Le samedi, il va présider un meeting de son parti dans son village et le dimanche, il organise les élections, cela est inacceptable. Macky Sall, s’il veut la paix, doit suivre l’exemple de Diouf et de Wade qui ont choisi des personnalités neutres pour organiser les élections», rappelle le coordonnateur du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr).
D’autre part, le Fpdr a retenu d’organiser, chaque mardi, une «conférence publique et contradictoire» au centre culturel Daniel Brottier où toutes les questions liées au développement du pays ainsi que les questions d’actualité liées à la gouvernance, aux problèmes politiques brûlants, aux problèmes économiques, sociaux et culturels seront visitées dans une approche inclusive. «Les intellectuels du pays, les militants des droits de l’Homme, les mouvements citoyens seront sollicités pour apporter leur éclairage et leur contribution aux côtés de nos cadres», a expliqué Mamadou Diop Decroix, par ailleurs secrétaire général d’And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads).
Enfin, le Fpdr a décidé de démarrer après la tabaski, en tout cas courant octobre, la deuxième phase de son plan d’action qui sera marqué notamment par un sit-in devant les locaux de la Rts. «C’est un média du service public devenu aujourd’hui l’organe central de l’Alliance pour la République (Apr), parti du président de la République», dénonce Diop Decroix. Qui ajoute que les tournées dans les régions et départements se poursuivront de même que les manifestations de protestation contre les «détentions arbitraires».