Le procès du maire de Dakar, qui a repris au Tribunal de Dakar, ce jeudi matin, garde le tempo des jours précédents.
Le fond de l’affaire n’est toujours pas évoqué. Les différentes parties s’étrippent sur la forme, chacune balance des piques pour déstabiliser le camp d’en face.
Les avocats de l’Etat reviennent régulièrement sur les sommes qui auraient été détournées. Plus que ce que le procureur avait avancé, selon Me Boubacar CISSE, qui défend les intérêts de l’Etat.
Pendant ce temps, Me El Hadji DIOUF et ses collègues se focalisent sur le caractère politique qu’ils donnent à l’affaire. « Le procureur et l’Agent judiciaire de l’Etat ont reçu l’ordre de couper la tête de Khalifa SALL», s’écrie l’avocat de la ville de Dakar. Qui ajoute qu’en d’échec,« ils seront virés ! ».
Pourtant, Me El Hadji DIOUF n’est pas le plus virulent des avocats de Khalifa SALL qui ne cessent de relever le caractère politique de l’affaire.
Pour Me Moustapha NDOYE, il ne faut pas faire d’amalgame sur l’Etat. « Cet État ici est un État partisan ! C’est l’État Benno Bokk Yaakaar », balance -t-il. Eteyant ses arguments, il met en avant de nombreuses affaires ayant opposé l’État du Sénégal à la Ville de Dakar et qui ont fini devant la Cour Suprême.
Pourtant, les débats ont à peine démarré.
WALFNet