Le président de la Ligue professionnelle de football, Saër SECK, a accepté d’évoquer avec nous le triste souvenir du Stade Demba DIOP .
Selon lui, trois ans après ce drame, la douleur est encore plus présente que jamais. Elle est toujours profonde et encore peut être plus profonde que vous ne l’imaginez. Elle ne s’effacera jamais. «Penser à ces jeunes qui aujourd’hui qui ne sont plus parmi nous, juste parce qu’ils étaient venus faire la fête avec leur équipe, restera à jamais ma plus grande souffrance. Jamais un jour ne passe sans que je n’y pense. C’est la chose la plus inattendue qui s’est produite et j’ai mal pour leurs familles qui ont perdu des êtres si chers. Puisqu’ils sont partis au moment où tout leur avenir s’ouvrait grand devant eux. Mais, surtout je n’arrive toujours pas à comprendre comment tout ça a pu arriver, comment tout ceci a pu se produire. Et malheureusement, je n’ai pas encore et je n’aurai certainement jamais la bonne réponse», déclare le patron de la Ligue professionnelle sur un ton triste.
Des souvenirs et des questions qui le poursuivent et hantent son sommeil. «La seule, l’unique, la principale question que je me suis toujours posé et que je me pose encore et que, peut-être, je me poserai toujours est de savoir ce qu’on aurait dû faire et qui n’a pas été fait pour qu’un tel drame ne se produise pas ? Rien qu’en me posant cette question, je ne dors pas. Pendant plusieurs jours après le drame, je vous le dis, j’ai frôlé le suicide. Depuis lors, je vis le cauchemar presque au quotidien», confie Saër SECK. «Après une telle tragédie, croyez-moi, même les êtres les plus durs, perdent le sommeil. Rien qu’en pensant à la douleur des familles, à celles des amis des disparus, je perds le sommeil, mais je n’en reviens toujours pas et je ne comprends toujours pas. Les mots sont faibles, les pensées ne servent presque à rien. Et rien ne peut compenser la douleur des familles», conclut le président du club Diambars de Saly.
LeQuotidien