Sokhna Dieng MBACKE ne voit pas une dame dirigée tout de suite le Sénégal. Pour la présidente du PVD, il faudra attendre un minimum dix ans ou plus pour que cela arrive. «Il faut attendre encore au moins une décennie ou même une autre génération, vingt-cinq ans (Pour voir une dame à la tête du pays, ndlr), estime-t-elle. Pour le député, les Sénégalais ne sont pas encore prêts, pour beaucoup de raisons, à faire confiance à une femme pour diriger le Sénégal. «Même la loi sur la parité Pose problème (…) il y a des pesanteurs sociaux, traditionnels et même religieux (…) Il faut que les femmes continuent à se battre, à bousculer le système pour s’imposer. Mais, ce sera une lutte de longue haleine (…)», observe-t-elle.
Sur un autre registre, Sokhna Dieng MBACKE a jeté un regard sur les rapports pouvoir-opposition. Et pour elle, le récent dialogue dit national qu’elle qualifie de «dialogue d’un après-midi», est un semblant d’idylle. Elle ajoute : «l’opposition et le pouvoir, depuis le magistère du président Macky SALL, se sont toujours regardé en chiens de faïence (…) Il n y a jamais eu d’idylle entre l’opposition d’une manière générale et le pouvoir ». Aussi, la présidente du PVD a tenu à mettre en garde Macky SALL qui a souvent tendance à minimiser l’opposition. «C’est de bonne guerre qu’il raille l’opposition (…) Maintenant, est-ce qu’il n’est pas trop confiant ? Trop de confiance peut nuire». Sur la gestion proprement dite des affaires étatiques, la présidente du PVD estime que le président SALL est dans l’action qu’il inaugure, qu’il construit. Mais, constate-elle, «malgré tous ces efforts, malgré cette débauche d’énergie, les populations ne sentent rien. Elles ne sont pas satisfaites, elles ont des problèmes tous les jours ». Sokhna Dieng MBACKE est l’invité de l’émission Opinion qui sera diffusée ce vendredi sur Walf TV et Walf FM.
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