L’Académie de Tambacounda souffre d’un déficit d’enseignants qui impacte négativement l’effectivité des cours. En ce début d’année scolaire, l’académie a besoin de 444 maîtres et de plus de 69 professeurs
L’Académie de Tambacounda souffre d’un manque criard d’enseignants. Cette situation est un fait récurant dans la localité, du moins c’est l’avis de l’inspecteur d’académie. «C’est un phénomène qui s’accentue d’année en année», fait savoir le patron de l’Académie Alassane Niane.
Il informe qu’à ce jour, au niveau de l’académie, il est enregistré un déficit de 444 enseignants au niveau de l’élémentaire et un besoin urgent de 69 professeurs pour le moyen-secondaire.
La conséquence de ce déficit est que «des écoles sont fermées faute de maîtres, la floraison de classes multigrades, etc». L’inspecteur Niane a donné comme exemple, le département de Bakel où il est noté plus de 320 classes multigrades, c’est-à-dire un maître pour 2 cours différents. «Cela est lié en grande partie au déficit du personnel», regrette-t-il, malgré la stratégie de classes spéciales.
A l’instar du département de Bakel, Goudiry aussi souffre d’un manque énorme d’enseignements. Rien que cette année on constate 84 enseignants (en français) au niveau de l’élémentaire et 12 pour l’arabe. «A ce jour, il y a 22 écoles élémentaires qui ne fonctionnent pas. C’est-à-dire les enseignants, au nombre 36, qui étaient dans ces écoles sont affectés au mouvement national et ne sont pas remplacés», regrette l’Inspecteur de l’éducation et de la formation de la localité.
Malgré des redéploiements opérés, la situation est restée entière dans ce département. Un petit calcul a révélé que 3 355 élèves dont 1 763 filles et 1 592 garçons, sont sans maîtres. La gymnastique de l’Ief pour gérer cette situation a été de recourir aux classes spéciales. Ainsi 238 classes multigrades pour 22 classes doubles flux sont fonctionnelles. Si le niveau national ne met pas suffisamment de sortants à la disposition de ce département, des écoles seront malheureusement gelées dans le Boundou.
L’inspecteur d’Académie souhaite que ce problème soit réglé par un important quota de la promotion 2019 des sortants du concours de recrutement des élèves maîtres.
Mamadou Lamine TOURE