Après les émeutes, place aux analyses pour tenter de comprendre comment le Sénégal en est arrivé à cette situation.
Interrogé par RFI, le fondateur de l’ONG Africajom Center, qui estime que c’est la conjugaison de plusieurs facteurs, met Macky SALL au banc des accusés. Selon lui, après les affaires Karim WADE et Khalifa SALL, la justice Sénégalaise s’est discréditée elle-même, aux yeux de l’opinion. « C’est que la justice sénégalaise les a écartés pratiquement par les mêmes juges », indique-t-il.
C’est pourquoi, poursuit Alioune TINE, « quand il y a eu cette histoire de viol, la thèse du complot politique a fini, effectivement, par gagner de plus en plus l’opinion ».
A cela, l’ancien secrétaire exécutif de la RADDHO ajoute le marasme et le désarroi des jeunes. Selon dans un tel contexte, « SONKO est une espèce de star de la jeunesse – parce que c’est une jeunesse souverainiste, radicale – et SONKO est antisystème… ».
« Et sans compter aussi, il faut le dire, il y a pas mal de religieux qui le soutiennent, parce qu’il a une certaine intégrité morale, il est très pieux, il articule un discours sur la question de la bonne gouvernance… Donc tout cela fait qu’ils le prennent pour quelqu’un d’exemplaire », ajoute Alioune TINE.
Revenant sur les scènes d’émeutes notées un peu partout au Sénégal, il assure que « depuis pratiquement l’indépendance, on n’a jamais vu autant de violence ».
WALFNet