Il est fêtard, rigolard, parfois en retard, mais il rêve aussi de titres, de Ligue des champions, et sait qu’à 28 ans, le temps lui est désormais compté: Pierre-Emerick Aubameyang a fait le forcing pour quitter Dortmund et s’offrir une chance à Arsenal, qu’il espère plus ambitieux.
L’attaquant gabonais, Ballon d’Or africain 2015, avait promis à son grand-père de jouer un jour au Real Madrid. Finalement, c’est à Londres qu’il va. Mais il a gagné son bras de fer, quitte à abîmer son image. En fin de saison dernière, il n’avait pas caché son envie de départ, affirmant qu’il se sentait désormais mûr pour une nouvelle aventure avec une grosse écurie européenne.
Pour forcer le destin, le meilleur buteur de Bundesliga la saison dernière (31 buts) n’a pas hésité à aller à l’épreuve de force avec son club, jusqu’à décevoir ses fans de Dortmund, pour qui il a marqué 141 fois en 212 matches, toutes compétitions confondues depuis 2013.
Masque de super-héros
Original et sûr de lui –il a célébré des buts en enfilant un masque de super-héros–, le buteur avait déjà souvent franchi la ligne jaune, s’attirant des sanctions.
A l’automne 2016, il s’offre un aller-retour en avion Dortmund-Milan sans prévenir ses dirigeants pour aller participer à une soirée privée, l’avant-veille d’un rendez-vous de Ligue des champions ! Il est suspendu pour le match par le club.
En mars 2017, il se fait dessiner dans la chevelure la célèbre virgule de son équipementier personnel Nike, concurrent de celui du club, Puma. Ses dirigeants, furieux, le prient de faire raser l’objet du délit, mais il récidive quelques jours plus tard en célébrant un but avec un masque évoquant une publicité de Nike.
En novembre 2017, il tourne dans les installations du Borussia une vidéo non autorisée par le club. Nouvelle suspension d’un match !
Possédant la nationalité française, Aubameyang, né à Laval dans l’ouest de la France, suit un parcours classique qui aurait tout aussi bien pu le mener dans l’équipe de Didier Deschamps –il compte une sélection en Espoirs avec la France–. Mais il a choisi très jeune de jouer pour le Gabon, le pays de son père, où il n’a jamais vécu.