L’astronomie ne peut pas régler le différend qui oppose les musulmans sénégalais à pratiquement chaque fête religieuse. C’est la conviction de Serigne Modou Bousso DIENG qui était, ce mercredi 14 avril, l’invité de l’émission spéciale “Salon d’honneur” de Walf Tv.
Le guide religieux oppose à ceux qui invoquent la science pour solutionner la problématique de l’apparition du croissant lunaire, un “hadith” du prophète de l’Islam. Selon lui, ce dernier a clairement dit que le mois de Ramadan commence avec l’apparition du croissant lunaire. A l’en croire, il faut faire la différence entre apparition et naissance de la lune. “La science nous dit que la lune est là mais ne nous dit pas si elle est visible. Alors que le prophète nous a demandé de commencer le jeûne quand nous apercevons le croissant lunaire. Donc, la lune peut être là mais tant qu’on ne la voit pas, on ne peut pas démarrer”, explique-t-il.
Par ailleurs, Serigne Modou Bousso DIENG trouve que l’islam ne peut pas se fonder sur la science. Selon lui, celle-ci évolue alors que le Coran reste immuable et a pris en compte toutes les éventualités.
S’agissant de la divergence que certains déplorent, le guide religieux trouve que c’est un faux débat. A l’en croire, l’opposition est plus profonde en Arabie Saoudite où, dit-il, en dépit des directives royales, des contradictions sont notées. Poursuivant, il relève que les Marocains ont débuté le mois de ramadan ce mercredi contrairement aux Saoudiens qui l’ont commencé la veille. Ce qui montre, à son avis, que l’Islam a toujours connu des divergences et c’est un atout.
A noter que les musulmans sénégalais ont commencé le Ramadan 2021 en ordre dispersé. La Coordination des musulmans du Sénégal (CMS) qui a annoncé que la lune a été aperçue à Velingara a démarré mardi dernier, tandis que l’autre partie des Sénégalais l’a entamé le lendemain mercredi suivant les recommandations de la commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC).
WALFNet