La mort dans des conditions douloureuses d’Astou Sokhna à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga ne laisse pas insensible le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes). Dans un communiqué rendu public, les enseignants du supérieur déplorent «les circonstances du décès de Mme Mboup Astou Sokhna». Ainsi le Saes en appelle au sens élevé des responsabilités des uns et des autres pour gérer au mieux cette situation regrettable. Pour cela, il sollicite que «l’enquête ouverte soit menée jusqu’à terme et que les mesures appropriées soient prises et appliquées».
«Conscient de l’importance que représente le système sanitaire de notre pays, le Saes exhorte l’Etat du Sénégal à organiser dans les meilleurs délais les assises sur la santé pour diagnostiquer et apporter une solution correcte à tous les maux dont souffre ce secteur névralgique», lit-on dans le document.
Aussi, le secrétaire général de ce syndicat, Malick Fall et Cie invitent les autorités à réfléchir sur la nécessité de «rationaliser et de contrôler les écoles de formation en santé». En outre, ils rappellent que la santé est une question de haute importance sociale et de souveraineté nationale. Par conséquent, Malick Fall et ses camarades invitent l’Etat à repenser le modèle et la pertinence du transfert de cette compétence aux collectivités territoriales.
Aussi ces enseignants demandent à l’Etat du Sénégal de travailler à la mise en place, dans le cadre d’une stratégie décennale, d’un plateau technique relevé et des conditions optimales d’exercice pour les professionnels de la santé. Et pour finir le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur invite les personnels de santé à redoubler davantage d’efforts dans l’humanisme et l’empathie devant la détresse des patients.
Samba BARRY