Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest continuent d’envisager l’option militaire en tout dernier recours en Gambie, a répété jeudi 22 décembre le président de la Commission de l’organisation. «Les forces d’attente sont déjà mises en alerte» pour une éventuelle intervention si Yahya Jammeh refuse de céder le pouvoir au président élu Adama Barrow lors de l’investiture prévue le 19 janvier prochain. La Force en attente de la Cédéao (FAC) est sans doute le plus sérieux aboutissement d’une force régionale sur le continent. Comment fonctionne-t-elle et de quels moyens dispose-t-elle ?
La Cédéao est sortie de son rôle d’organisation économique par la force des choses. Lors de la guerre civile au Liberia, elle a mis en place une force d’interposition, l’ECOMOG (l’ECOWAS Cease-fire Monitoring Group), qui est ensuite intervenu avec succès lors de la guerre civile au Liberia en 1990, en Guinée-Bissau, et a participé aux missions internationales en Côte d’Ivoire en 2002 puis au Mali en 2012.
Mais la Force en attente de la Cédéao (FAC) n’est pas encore permanente ni déployable rapidement. Il lui faut un mois pour être opérationnelle, selon un officier ouest-africain. Pour l’instant, il s’agit plutôt d’un mécanisme d’appel à contribution : « Des troupes sont mobilisées chez les différents pays volontaires pour une mission définie au cas par cas. »
RFI