L’implantation, en mode à l’Ucad, de chapiteaux pour abriter des cours n’enchante pas les enseignants affiliés au Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes). C’est pourquoi, ils ont entamé, depuis hier, une grève de deux jours. Ils soulignent que ces bâches encouragent la précarisation des conditions pédagogiques.
Comme annoncé, la section Ucad du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a commencé, hier, ses deux jours de grève. Les enseignants et autres corps de métiers affiliés à ce syndicat n’ont pas travaillé. Le chargé de la communication de ce syndicat, Mouhamed Ly, interrogé par Walf Tv, est revenu sur les motivations de leur mouvement d’humeur. Le syndicaliste a fustigé ce que ses camarades appellent la «précarisation des conditions pédagogiques». Il parle de l’édification progressive en dur de chapiteaux pour faire office de salles de cours officiels des étudiants. A l’en croire, en implantant ces bâches au cœur du campus, les autorités universitaires refusent le développement et le progrès. Car souligne-t-il, «il y a des écarts par rapport aux normes en vigueur constatés dans la construction de nouveaux amphithéâtres». M. Ly affirme que l’université de Dakar n’a pas encore soldée les sommes dues au personnel d’enseignement et aussi par rapport à la recherche.
Dans le communiqué annonçant son mot de d’ordre de grève, le Saes avait chargé le recteur de l’Ucad. D’ailleurs, il le tient pour responsable des éventuels soubresauts minant l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). «La coordination tiendra le Recteur de l’Ucad, inapte jusqu’ici à réunir les conditions adéquates pour une année académique régulière et apaisée, comme le principal responsable des éventuels troubles qui pourraient perturber le calendrier universitaire», soulignent les syndicalistes.
Le secrétaire général du Saes, Malick Fall et ses camarades observent cette grève de deux jours pour, disent-ils, «avoir constaté la persistance des problèmes qui gangrènent l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad)». Et pour alerter l’opinion publique, les pouvoirs et toute la communauté universitaire sur ces périls, ils ont décidé de boycotter les amphis et les charges administratives et de recherches. La Coordination Saes du Campus de Dakar souligne que les autorités universitaires ne se soucient pas des sacrifices consentis par le personnel d’enseignement et de recherche pour recouvrer une année académique normale et apaisée.
Walf Quotidien