La Syrie s’en est vertement pris à Médecins sans frontières, accusant directement l’association d’être au service du renseignement français.
Lundi, MSF a annoncé qu’un tir de missile a fait au moins 11 morts dans un hôpital soutenu par l’association dans la province d’Idlib, dans le nord de laSyrie.
MSF au service des renseignements français
« Ce prétendu hôpital a été installé sans la permission du gouvernement syrien par le soi-disant réseau français appelé Médecins sans frontières qui est une branche des services de renseignement français opérant en Syrie », a alors déclaré à la presse l’ambassadeur syrien à l’ONU Bachar Jaafari.
« Ils assument toutes les conséquences de cet acte parce qu’ils n’ont pas consulté le gouvernement syrien », a-t-il ajouté.
Le vrai visage de Damas selon Paris
L’ambassadeur français François Delattre a immédiatement exprimé « sa condamnation la plus ferme des propos révoltants du représentant du régime de Damas, qui montre une fois de plus son vrai visage ».
L’ambassadeur de Syrie à Moscou avait quant à lui accusé lundi l’aviation américaine d’avoir « détruit » l’hôpital soutenu par MSF, tandis que Washington a mis en cause le régime syrien et son allié russe.
Bachar Jaafari a réitéré cette accusation contre Washington, affirmant que Damas dispose « d’informations crédibles » à ce sujet. « Il est plus facile de diffamer le gouvernement syrien ou nos alliés », a-t-il ajouté, à l’issue de consultations au Conseil de sécurité sur la situation en Syrie.
Des attaques inacceptables
Juste avant ces consultations à huis clos, François Delattre avait réitéré la ferme condamnation par la France du bombardement de l’hôpital.
« Les attaques contre les structures de santé en Syrie par le régime ou ses soutiens sont inacceptables et sont constitutives de crimes de guerre », avait-il déclaré à des journalistes. « Dans ce cadre, il est essentiel pour la France que le Conseil de sécurité assume ses responsabilités, y compris pour la protection des infrastructures médicales ».
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