L’économiste, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar ne partage pas la vision économique des autorités. Selon lui, ce qu’il considère comme un pilotage à vue est en train de montrer des limites qui vont durablement freiner le développement économique du Sénégal.
«Six mois avant la dernière présidentielle, alors invité à Sud Fm je parlais déjà d’une banqueroute si l’on n’arrêtait pas le ministre Amadou BA. Aujourd’hui, le temps m’a donné raison. Nous sommes en train de subir les conséquences des actions d’autorités qui ne comprennent que dalle», martèle-t-il, dans les colonnes de Sud Quotidien. Selon lui, «Le ministre (Amadou BA, ndlr) a enfoncé le pays dans des projets inutiles comme le Train Express régional, l’autoroute Ila Touba…». Ce qui, ajoute-t-il, «nous a amenés à payer cash. Aujourd’hui, nous en sommes à une situation de déséquilibre budgétaire, voire de déficit budgétaire. Et lorsque le pays est dans une telle situation, la Banque mondiale vous freine».
A en croire le professeur, cette situation est due à une absence de «planification dans nos politiques publiques ». « Les gens font des projets par copinage à l’image du projet TER. Donc, pas même de vision. Ce sont des investisseurs qui viennent nous faire des propositions comme ça. Et très souvent, ces projets ne rentrent pas dans notre vision de développement », dénonce Meissa BABOU.
Poursuivant et tirant toujours la sonnette d’alarme, il estime qu’il «faut que les gens arrêtent d’engager l’Etat dans des projets où le seul but visé est l’intérêt personnel. Tout doit être planifié avant. Ce qui n’est pas le cas pour bon nombre de projets engagés ».
WALFNet