Abdoulaye Wade au cœur de la campagne pour le référendum du 20 mars prochain. Loin de Dakar, le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds) entend s’impliquer dans la bataille. Et pour lui, il faut que le «Non» l’emporte au soir du 20 mars.
Dans une missive adressée aux responsables de son parti, l’ancien président de la République a listé quelques recommandations. Dans son message délivré par Oumar Sarr, secrétaire général national adjoint du Pds, Abdoulaye Wade a d’abord félicité et encouragé tous les responsables et militants qui continuent de se mobiliser pour faire face au régime de Macky Sall. Mais Wade ne s’est pas arrêté à cela. Aussi a-t-il recommandé aux responsables et militants du Pds de descendre sur le terrain et de travailler à la base. «Et pour que le ‘Non’ soit massif, le président nous a demandé de travailler avec tous les alliés», souligne un membre du comité directeur du Pds qui a pris part à la rencontre d’hier mercredi. En fait, pour Abdoulaye Wade, au-delà de l’unité au sommet, il faut que les partisans du «Non» trouvent les moyens de s’entendre à la base pour contrôler tout le processus.
Justement, parlant de processus, le comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds) a déploré, hier, le fait que «le chef de l’Etat n’a discuté avec personne sur son texte qu’il veut soumettre au référendum». «Le texte a été publié dans la précipitation, à 19 jours du scrutin», ont déploré Oumar Sarr et Cie. Il s’y ajoute, selon un membre de l’instance dirigeante du Pds, que le décret convoquant le collège électoral est tardif. «Et cela s’est fait sans concertation. Pis, le camp du ‘Non’ n’a même été associé au choix des bulletins», déplore-t-on du côté du Pds. Le parti de Wade dénonce également «les moyens de l’Etat que Macky Sall a mis à la disposition de ses ministres, députés, directeurs nationaux pour battre campagne en toute illégalité».
WALF