Les travailleurs de la justice ne décolèrent toujours pas. Après leur mouvement d’humeur de la semaine dernière, ils sont revenus à la charge. En effet, le Bureau exécutif national (BEN) du Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) a annoncé, ce lundi 1er août, avoir décidé de dérouler un deuxième plan d’action en décrétant sur l’ensemble du territoire national un mot d’ordre de grève de 72 heures, du mardi 2 au jeudi 4 août 2016.
Dans un communiqué qui nous est parvenu, le SYTJUST dit s’être engagé dans cette grève « pour défendre le service public de la Justice qui a tant besoin en ce moment d’un ministre de tutelle au chevet des acteurs du monde judiciaire ».
Poursuivant, les syndicalistes mettent un nom à leurs complaintes. « A force d’opposer aux préoccupations des travailleurs de la Justice une négligence frisant le mépris, monsieur le Garde des Sceaux, ministre de la Justice ne laisse aux travailleurs placés sous sa tutelle aucune alternative autre que la cessation collective du travail conformément à l’article 25 de la Constitution pour protester sans réserve contre cette attitude inconcevable qui, de l’avis de beaucoup d’observateurs, ne cadre pas avec ses responsabilités », indique le document.
Le Ben du SYTJUST de s’insurger ainsi de l’attitude du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki KABA qui, à ses yeux, « ne cesse de démontrer par ses agissements que les légitimes préoccupations des travailleurs de la Justice sont à l’extrême périphérie de son agenda. Plusieurs exemples peuvent montrer que les travailleurs de la Justice sont confrontés à un problème d’interlocuteurs à même de prendre en charge efficacement leurs doléances de base ».
Pour preuve, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, n’a pas réagi à la grève de 72 heures observée par les travailleurs de la Justice les mardi 26, mercredi 27 et jeudi 28 juillet 2016, note le syndicat.
Ainsi, selon le syndicat, cette posture du ministre de la Justice en particulier et celle du gouvernement en général, «ne laissent aux travailleurs de la Justice un choix autre que la continuation du combat qu’ils ont légitimement enclenché».
WALFnet