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TER : L’objectif n’est pas la rentabilité, selon le porte-parole du gouvernement

L’Etat du Sénégal ne cherche pas à faire des bénéfices avec le TER. Dans un communiqué, Abdou Karim Fofana, le porte-parole du gouvernement, indique que le gouvernement a fait le choix d’un tarif quasi social pour une infrastructure de mobilité à très fort taux de fréquentation. Selon lui, il s’agit là d’un service public dont l’objectif n’est pas la rentabilité.

L’article du Figaro publié le 26 janvier dernier, affirmant que «le TER n’est pas rentable», d’une part, et d’autre part «contractuellement, le déficit de SETER est à la charge de l’Etat sénégalais», a fait réagir le gouvernement. Abdou Karim Fofana, le ministre du Commerce, de la Consommation et des Pme et porte-parole du gouvernement, affirme dans un communiqué, qu’il s’agit là d’un service public dont l’objectif n’est pas la rentabilité. En effet, d’après lui, l’Etat du Sénégal a fait le choix d’un «tarif quasi social» pour une infrastructure de mobilité à très fort taux de fréquentation. De plus, poursuit le porte-parole du gouvernement, le pouvoir fait la différence entre la rentabilité financière qui «procède d’une logique de retour pécuniaire sur investissement» et la rentabilité économique et sociale qui «se mesure en impacts de l’amélioration de l’accès aux transports et de la mobilité sur la productivité et le bien-être».

En outre, Abdou Karim Fofana précise que le TER n’est pas une concession. A l’en croire, la SNCF via sa filiale SETER est un prestataire en exploitation et maintenance détenteur d’un contrat dont la durée n’excède pas trois ans. «Le patrimoine porté par la société nationale SENTER (rames, gares, trains…) et les recettes appartiennent à l’Etat du Sénégal», assure le porte-parole du gouvernement. D’après lui, c’est l’Etat qui assure la subvention qui peut dépasser 75 % des charges d’exploitation car il a fallu construire des infrastructures jusque-là inexistantes ce qui a forcément une incidence sur les charges. Enfin, d’après Abdou Karim Fofana, l’entrée de l’Etat du Sénégal au capital de SETER à hauteur de 34 % qui constituait une exigence, est actée depuis le 17 janvier 2023. Cette part du capital sera cédée au privé national afin de permettre à ses membres d’être dans les sphères de gouvernance, de surveiller la gestion et d’acquérir de l’expérience dans le domaine. SETER aura un président du conseil d’administration sénégalais, selon le porte-parole du gouvernement.

Charles Gaïky DIENE

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